Une action en nomination d’un administrateur provisoire est une mesure judiciaire permettant de désigner temporairement un tiers pour administrer une société, généralement dans un contexte de conflit entre associés. Cette action vise à préserver les intérêts de la société lorsque le conflit entre les associés ou les dirigeants compromet sa gestion ou menace sa survie. En France, cette action est souvent fondée sur les dispositions de l'article 1844-1 du Code civil et de l'article 872 du Code de procédure civile pour les sociétés civiles, ainsi que l’article L. 225-232 du Code de commerce pour les sociétés anonymes.
Conditions de la nomination d’un administrateur provisoire
Les conditions varient en fonction de la nature de la société et de la gravité du conflit.
La jurisprudence exige en général :
Procédure et effets de la nomination :
Rôle de l'administrateur provisoire :
L’administrateur provisoire a pour mission de gérer la société de manière impartiale et dans l’intérêt social, tout en essayant de résoudre les différends entre associés. Ses fonctions s’achèvent généralement :
Jurisprudence
La Cour de cassation a précisé les contours de cette action dans plusieurs arrêts, soulignant notamment que la nomination d’un administrateur provisoire doit rester une mesure exceptionnelle, et ne peut être utilisée pour régler des conflits personnels ou d’intérêts sans répercussion sur le fonctionnement de la société (Cass. com., 9 janvier 2019, n° 17-28.021).
Ainsi, l’action en nomination d’un administrateur provisoire permet de sauvegarder l’intérêt social et le bon fonctionnement de la société dans des situations de blocage dues à un conflit d’associés.